SIG Télécom : les fonctions indispensables d’aujourd’hui et de demain
Les gestionnaires d'infrastructures ont aujourd'hui majoritairement recours à un SIG Télécom. En voici les fonctionnalités phares et à venir.
Dans le domaine des exploitants dʼinfrastructures de réseaux (télécom, eau, assainissement, électricité, etc.), la cartographie simple n’est rien de plus qu’un beau dessin ! Comment faire de son SIG un outil à la faveur des fonctions métier ? Cela passe par la topologie. Explications.
Dans l’exercice de leurs missions, les exploitants de réseaux ne peuvent pas se satisfaire d’un outil qui permet simplement de dessiner la manière dont les réseaux ont été construits pour les faire fonctionner. Les outils de DAO (dessins assistés par ordinateur) font très bien le travail, mais le besoin n’est pas là.
Le terme « topologie » est issu du grec topos, qui désigne le lieu, et logos, le savoir. Plus simplement, la topologie est l’étude des lieux. Cette science, qui appartient au domaine des mathématiques, traite des questions de proximité entre entités mathématiques. Elle intervient notamment dans l’analyse spatiale – l’analyse des relations spatiales entre les objets – en convoquant des notions telles que la continuité, la limite, le voisinage, l’inclusion, l’intersection, la connexité, la connectivité, la nodalité, l’accessibilité, etc.
Un réseau étant formé de nœuds, de segments, de sommets et d’arcs, on a recours à la topologie en particulier pour les questions de cheminement et de propriétés des réseaux. En résumé, la topologie d’un réseau reflète sa capacité relationnelle.
Le dessin dʼun réseau sur une cartographie, associé à une modélisation et à une représentation topologique de ses éléments, prend tout son sens. Cʼest littéralement le cas dans le domaine des fluides ! Une affirmation seule ne vous convainc pas ? Voici quelques exemples concrets.
La topologie permet de connaître le sens d’écoulement d’un fluide, puisque l’on dispose non seulement des coordonnées géographiques des canalisations traversées, de leur pente (à partir du SIG classique), mais aussi d’une description de la manière dont elles sont raccordées entre elles (modélisation topologique).
Imaginons qu’une pollution touche un réseau d’assainissement, les gestionnaires de réseau ont besoin de savoir très vite dans quelle station d’épuration elle va s’écouler, de façon à mettre des barrages en amont pour la traiter à l’endroit où elle est retenue, ou dans la station d’épuration. Sans description topologique du réseau d’assainissement, ils disposent difficilement d’une telle information.
La topologie est également très utile dans les réseaux d’eau, notamment pour la réparation des fuites. Les réseaux d’eau étant généralement très maillés, la canalisation d’eau à réparer peut être alimentée en eau grâce à des raccordements à plusieurs canalisations. Les gestionnaires de réseau doivent alors isoler la fuite en fermant potentiellement un nombre important de vannes de sectionnement. Sans données topologiques, l’outil informatique ne pourra pas identifier ces vannes.
Imaginons un opérateur qui doit raccorder une entreprise à la fibre optique. Celle-ci attend un certain niveau de sécurisation et de disponibilité du service souscrit (fort taux de disponibilité ou temps de rétablissement du service garantie). L’opérateur propose deux chemins pour raccorder la même entreprise, garantissant ainsi la continuité de service. La topologie permet à l’opérateur d’identifier les chemins disponibles et géographiquement distincts pour raccorder le client.
Autre exemple, un opérateur reçoit une plainte d’un client ayant souscrit une offre internet en fibre optique : son débit est faible ou la connexion subit des désagréments. Il lui faut alors savoir comment est raccordé le client, par quels équipements… Grâce à la topologie du réseau, il connaîtra tout le parcours de la fibre entre le logement ou le local du client et le central office ainsi que tous les équipements traversés.
Ces fonctions métier dépassent ainsi le cadre du seul géoréférencement de réseaux par numérisation.
Décrire un réseau de manière topologique repose sur des méthodes de modélisation très pointues. La véritable difficulté – qui a un coût – et le réel intérêt résident dans l’utilisation des données topologiques par des algorithmes informatiques, pour répondre à des fonctions métier essentielles pour l’exploitation des réseaux. Mais lorsque le volume de données augmente, le temps pour trouver un résultat est exponentiel. Il faut alors disposer d’importantes puissances de calcul pour que l’ordinateur puisse apporter une réponse satisfaisante.
Note de l’expert : la théorie des graphes |
Face à des données volumineuses, les algorithmes de parcours de graphes ont des stratégies originales. Plutôt que de rechercher la solution optimale (le plus court chemin d’un point A à un point B par exemple), les algorithmes utilisent des hypothèses heuristiques. Concrètement, le résultat obtenu n’est pas forcément le meilleur, mais il fait partie d’un ensemble de bons résultats. Cette approche permet d’éviter des temps de calcul extrêmement longs pouvant augmenter de manière exponentielle suivant le nombre de données à traiter. |
Source de l’image à la Une : Fotolia (123dartist)
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